La plus récente initiative de la Banque du Ghana (BoG) concernant la devise numérique de ce pays a été reçue avec un certain scepticisme. Afroblocks, une organisation interne indépendante, évoque le flou qui règne sur les objectifs de cette banque centrale.
L’association Afroblocks (précédemment Blockchain Society Ghana) a conseillé à la banque centrale du Ghana de se détourner de la « vieille approche financière cloisonnée traditionnelle » lors de la conception et du déploiement de sa devise numérique.
Selon Omar Majdoub, le cofondateur d’Afroblocks, la réussite de la CBDC ghanéenne dépendra de sa capacité à reproduire les monnaies crypto des temps modernes, à savoir une approche sans limites et une décentralisation.
Pour le projet CBDC, la Banque du Ghana a conclu un accord avec la firme de presse allemande Giesecke+Devrient (G+D), qui offrira une réponse adaptée aux exigences spécifiques du Ghana et de ses habitants. Le partenariat verra G+D employer sa propre solution CBDC, appelée Filia, afin d’émettre une version digitale du cedi au Ghana, qui fera l’objet de test par les institutions bancaires, les commerces et les particuliers locaux.
En dépit de la participation de G+D à ce projet pilote de la CBDC ghanéenne, M. Majdoub a constaté la réticence du BOG à débattre ouvertement des évolutions avec des organismes nationaux possédant une expertise et des compétences similaires :
« Les informations publiées sur le système CBDC sont très peu nombreuses. Pourtant, nous sommes tout disposés à mettre notre savoir-faire à disposition si on nous y invite. »
Majdoub remet également en cause la prise de position du Ghana sur les actifs crypto, étant donné que le ministère n’offre actuellement pas de clarification réglementaire relative aux crypto.